Rupture (suite)

J'avais demandé à Mr X de me dispenser de mes 3 mois de préavis. Il avait accepté.
Je ne les aurais de toute manière pas effectués.
Une ligne avait été franchie.
Je ne voulais plus revenir en arrière.
Un grand saut.
Debout sous la pluie, j'attends le taxi qui me conduira à la gare.
Les gouttes frappent ma tête et coulent sur mes joues.
Je regarde la dernière fenêtre à droite du bâtiment. Où est-elle ? Elle ne sait pas. Elle ne saura sans doute jamais.
Le taxi arrive.
Au moment de lui dire "la gare", j'ai un pincement au coeur. Ma petite fille.
Je ne peux pas partir sans la revoir.
Le chauffeur de taxi, vitre baissée, fume une cigarette en m'observant.
Il laisse le moteur tourner.
C'est ainsi, sous la pluie, que j'embrasse ma petite fille.
Je la serre longtemps dans mes bras, sous les yeux interrogatifs de la nourrice.
Puis je pars.
Loin.
Et je coupe mon portable.

Comments

[Romain]

> Gwen.
Attends quelques jours. Tu comprendras.

[Gwen]

Voilà ce que tu as écrit en février sur le blog de CT :

"Le jour j’exerce une autre activité, plus banale. Je suis ingénieur. Mais c’est la nuit que mon cœur bat. Je souffre quand les mots se refusent à moi. Je ressens des émotions qui parfois n’existent dans la vie que sous forme d’illusion.
Ce weekend, j’ai écrit quelques pages de mon nouveau roman et je suis content.
Depuis quelques jours, je n’avançais plus. J’étais enlisé dans un passage que je ne comprenais pas. Mon obstination se transformait en un bourbier de mots. Je finissais par les déchirer.
En te lisant, j’ai trouvé une clé qui m’a permis de poursuivre.
Sinon, j’ai fait du ski, des courses … (je m’en fous).
J’ai lu aussi (je ne m’en fous pas)." 27/02/06

[Gwen]

Je pensais que tu avais une copine et que tu étais le miroir du miroir de Coton Tige.

Tu as deux vies, la vraie et celle de ton blog?

[pfff]

c'est pas ça un dommage collatéral.

T'as des pbm de vocabulaire...

Si ta fille existait, elle serait "victime", et non pas qq chose/qq un de dommageable...

[Romain]

> Magie.
Ma femme a une situation qui lui permet largement de subvenir aux besoins de notre fille.
Mais ta critique concernant la fuite de responsabilités est juste.
J'aime ma fille. Elle est en quelque sorte un "dommage collatéral".